Qui était « Le Bossu » ?

Vous me direz que le plus célèbre c’est Jean Marais dans « Lagardère », oui vous avez raison, mais ici on parle de celui de la rue Haute, qui se trouvait à côté de la maison dite de Bruegel au n°134, le fameux café-logement parmi d’autres, dont on parle souvent dans les livres historiques sur le quartier des Marolles.

Le Bossu ou Den Boelt était beaucoup moins connu sous le nom de Joseph Tiscal, né le 17 mars 1867 à 1h du matin dans la rue des Vers au n°56, 2ème section (1).

Fils de Jean-Baptiste Tiscal, serrurier, domicilié Impasse Defuisseau n°20 RDC (2) et de Marie Anne Hinsberg, dentellière née à Bruxelles, domiciliée rue des Vers n°56, non mariés – ils se marieront en 1869 (3).

Joseph Tiscal épousera Pétronille Huenaerts le 8 février 1897 et de cette union naîtront quatre enfants, Louis (1883), Pauline (1886), Nicolas (1889) et pour finir Marie-Julienne (1899), ma grand-mère maternelle.

Tiscal, Joseph, profession : cabaretier, nationalité : Belge, adresse : 134 rue Haute (recensement population du 29 décembre 1911).

Le Bossu est donc mon arrière-grand-père.

Vous me direz, mais pourquoi ça s’appelait « Au Bossu »…? Sa fille (ma grand-mère) disait : « Mâ pa, da was nen boelt… mo da was nen grûûte boelt zenne ! » (« Mon père c’était un bossu… mais c’était un grand bossu, tu sais ! »). Il mesurait 1m53. Il est décédé le 9 décembre 1919 et sa veuve… mais ça c’est une autre histoire.

Et pour la corde, je n’en sais RIEN du tout. Ma grand-mère, la propre fille du Bossu, disait que « les gens dormaient sur des cordes »… elle l’a vu, mais comment ça marchait ??? Malheureusement on ne lui a jamais posé la question et ça reste encore un mystère.

To de noste ki.

• Luppens Nicolas dit Nicky

  1. Actuelle rue Pieremans.
  2. Impasse disparue où se trouve actuellement l’entrée des urgences de l’hôpital Saint-Pierre, à côté de la Bloempanchgang ou rue de l’Abricotier.
  3. Archives de la Ville de Bruxelles.

5 pensées sur “Qui était « Le Bossu » ?

  • 3 décembre 2017 à 12 h 50 min
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    Enfant ma grand-mère disait que les gens dormaient sur une corde et que le matin on lâchait la corde et tout le monde tombait sur sa tête. Ça me faisait un peu peur et je pensait que je n’irait jamais Bij d’en Boelt, pour ne pas tomber sur ma tête.

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    • 26 décembre 2017 à 19 h 29 min
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      Bonjour Pétronille ou « Nille » comme on disait dans le quartier, c’est comique, c’est le même prénom que la femme du « Bossu » mon arrière grand-père ! J’ai aussi toujours entendu cette histoire de corde, comme presque tout le quartier, mais jamais personne pour décrire comment la chose se faisait, alors, est ce que c’est une légende ou pas, je continue à faire des recherches sur le sujet, merci pour ton commentaire. Nicky

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      • 5 juin 2018 à 14 h 48 min
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        bonjour ,
        c’était très simple:
        les personnes voulant « dormir » ,placées attablées en rang d’oignons, passaient sous leur bras la fameuse corde (on aurait pu croire que l’on séchait du linge)
        Au matin , afin de réveiller les gens en douceur, on détachait la corde et tout le monde était fin prêt pour le premier verre

        Bien cordialement

        R M

        Bruxelles

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  • 27 mars 2018 à 23 h 35 min
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    Ma mère était infirmière au dispensaire contre la tuberculose, rue des Prêtres. Elle faisait des « visites » dans ce quartier et ailleurs. Elle m’a raconté que ces pauvres gens étaient assis sur des bancs (les bancs le long des murs ou des bancs ajoutés, je ne sais pas) , le tenancier tendait une corde sur laquelle ils appuyaient leurs bras croisés et ils déposaient leur tête sur leurs bras. Pour les réveiller, la code était défaite et ils piquaient du nez. Je crois que je peux la croire même si une dame qui a habité (habite?) encore la Marolle et est spécialiste du vieux Bruxelles m’a déjà répondu vertement que jamais elle n’avait entendu ça. Elle m’a d’ailleurs éjectée de son blog à cause de cela. Par contre, un ami student dans les années 60 m’a dit l’avoir vu de ses yeux. Alors ….

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  • 4 novembre 2018 à 18 h 08 min
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    J’ habitais la Marolles, dans les années 60, et le Bossu était, si je me souviens bien, un des derniers troquet « à la ficelle »…Mais bon, je vous parle d’ une époque où le « métro » de Brussels n’ était qu’ un bête tramway cahotant: ça me rajeunit pas, hélas.
    Le quartier de Marolles était, à l’ époque, plutôt « folklo »…Mais bon, on l’ était tous pas mal aussi!
    Carpe diem…

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