Les Marolliens et leur hymne national
Il y a quelques années un hymne était encore chanté au pied du “Monument aux Vivants“ rue du Faucon, dont l’original « L’Esprit des Marolles« fut sculpté par Maurice Wolf et inauguré en 1933 à l’angle des Rues des Minimes et de Wynants en présence du Bourgmestre de l’époque Adolphe Max astableeft !
En 1996, au comptoir d’un café de la Place du Jeu de Balle (Chez Marcel) et sur une idée du patron des lieux Marcel Maes naissait l’Ordre du Bloempanch. Bob De Backer en sera président jusqu’à la fin de cet ordre vers 2014.
L’ordre est à l’origine des plaques blanches que l’on peut voir en-dessous des plaques de rues officielles. Ces plaques blanches nous donnent les noms de ces rues dans le langage des anciens du quartier.
« Nous sommes nés Marolliens
Et des Boches*, pas peur !
Contre-nous ils sont perdus
On n’a pas d’arme, nous on jette avec notre chique ! (bis)
Tirez-vous, ils vont arriver
Dans leur chemise, avec des saletés dedans
Et leurs pattes qui sont quand-même si tordues
Et leurs gueules, brûlées du soleil
Refrain
Je donne à un, un coup sur sa gueule !
J’enfonce la tête d’un avec une chaise !
Partez ! Partez !
Ne restez pas ici,
Ma chanson est finie !!! »
Chaque année un nouveau chapitre ; réception à l’Hôtel de Ville, remises de diplômes/médailles des intronisé.e.s, un petit bonjour chez Mennekepis, le tout accompagné par la fanfare du Maabûûm (Meyboom) avec un tour dans le quartier jusqu’au monument rue du Faucon où après avoir reçu ce feuillet ci-joint, tout le monde pouvait chanter en cœur.
Voici ma traduction de ces paroles bruxelloises du cru :
P.S. : Il existe un autre hymne Marollien sur l’air des « Montagnards »
LUPPENS NICOLAS DIT NICKY
NB : Le terme péjoratif boche est issu de l’argot militaire, utilisé lors de la guerre franco-allemande de 1870, pour désigner un soldat d’origine allemande. Il s’est répandu dans le langage commun lors de la Première Guerre mondiale avant de devenir rare de nos jours.