Le Fin Bec, clap final
Depuis que nous lui avions consacré un article en 2018, après l’accident qui vit un camion défoncer sa façade, les affaires ne tournaient plus pour Le Fin Bec, rue Haute. Cela fait un moment que les temps sont durs, et la vente de bonbons est une niche qui ne touche pas une clientèle au pouvoir d’achat très élevé… Au point que Monsieur Patrick, le patron des lieux, a définitivement fermé le magasin en juillet dernier. Il s’est reconverti en travailleur d’un supermarché du quartier (lequel, ironie du sort, avait ouvert un rayon confiserie pendant que le Fin Bec était en travaux suite à l’accident), goûtant non plus aux joies d’un Carambar mais désormais au plaisir d’un salaire fixe délivré des soucis propres aux indépendants. Souhaitons-lui plein de bonnes choses, pas trop sucrées. En attendant, c’est un certain type de commerce et tout un pan de l’histoire des Marolles et de Bruxelles qui s’envole puisque le Fin Bec, ouvert en 1948, était le plus ancien bollewinkel de Bruxelles. Il a fait le bonheur de générations entières qui ne sont pas prêtes de l’oublier.