“Participation”, de l’intention à la pratique

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Façon respectueuse de demander à quelqu’un d’être de votre avis.
(Propos de O.L. Barenton, confiseur, p.36, Éd. du Tambourinaire, 1962)

Appels à initiatives citoyennes

Les appels à initiatives citoyennes ont pour objectif de “soutenir des actions locales de petite échelle” bénéficiant aux habitants et usagers du quartier. Des projets pour le quartier peuvent donc être proposés et mis en œuvre par des habitants ou des associations. Mais à ce stade, il n’existe pas de critères permettant de cadrer ces appels, et on ignore comment les projets seront sélectionnés. Par ailleurs, la Ville a créé une confusion entre ces budgets qui font partie intégrante du programme du Contrat de quartier (ils doivent répondre à ses objectifs et se dérouler pendant sa “phase active” : les 50 mois à partir de l’approbation du programme de base par la Région), et le “Budget participatif 2018” lancé par l’Échevin de la Participation, via la cellule Participation de la Ville, qui est doté de 50.000€ pour les Marolles… provenant du budget du Contrat de quartier ! Cet appel à initiatives du “Budget participatif 2018” a été lancé hors timing et sans le concours de l’équipe du Contrat de quartier, avant l’enquête publique, avant présentation à la CoQ, avant approbation du programme de base par toutes les instances (Collège, Conseil communal, Région), mais surtout sans objectifs et critères d’attribution en lien avec les objectifs du Contrat de quartier.

➔ Nous demandons de revoir la somme disponible pour les appels à projets citoyens (50.000€ par an pendant 4 ans), qui nous paraît trop basse pour donner les moyens aux habitants de mener leurs propres projets, de donner leur propre tonalité au Contrat de quartier et d’être impliqués dans l’élaboration des projets “briques” qui ne verront le jour qu’au bout de 4 ans. Les 50.000€ inscrits au “Budget participatif 2018” de la Ville doivent être réintégrés dans le Contrat de quartier. La sélection des projets et l’attribution des budgets, tant pour l’appel à projets citoyens que l’appel à projets socio-économiques, doivent se faire sur base de critères découlant des objectifs initiaux du Contrat de quartier, et par un jury citoyen — plutôt que via des urnes ou des votes électroniques, comme l’évoque la Ville. La CoQ doit être l’instance qui formule ces critères et désigne ces jurys.

[ Référence dans le dossier de base du Contrat de quartier : 6.1 ]

Comités d’accompagnement

Après approbation du dossier de base, les projets seront lancés par la Ville. Leur état d’avancement sera alors présenté quelques fois par ans et dans les grandes lignes à la CoQ, qui n’aura pas le temps de suivre de près leur évolution.

➔ Pour pallier à cette lacune, il faut former des comités d’accompagnement composés d’usagers, d’habitants et d’associations (à définir par projet), désignés par la CoQ, pour suivre à court et long terme la définition, la mise en œuvre et le bon déroulement de chaque projet.

Coordination des opérations socio-économiques et de la participation

Il n’est prévu que 3 personnes dans l’équipe de coordination du Contrat de quartier, dont une devrait à la fois coordonner les opérations socio-économiques et la participation. C’est trop peu pour assurer une réelle “participation” des habitants dans un périmètre si vaste.

➔ Nous demandons que la participation soit garantie au minimum par une personne à temps plein, intégrée à l’équipe du Contrat de quartier ou à celle d’une association désignée par le biais d’une fiche projet lors de l’appel aux porteurs de projets socio-économiques. Il reviendra notamment à cette personne d’accompagner les habitants lors des appels à initiatives citoyennes.

[ Référence dans le dossier de base du Contrat de quartier : 7.3 ]

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